Jeudi 04 décembre 2025
Selon l'IHRA : "L’antisémitisme est une certaine perception des juifs, pouvant s’exprimer par de la haine à leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme sont dirigées contre des individus juifs ou non-juifs et/ou leurs biens, contre les institutions de la communauté juive et contre les institutions religieuses juives."
Trente et un pays ont reconnu et adopté cette définition.
L'UNIA ajoute : "Les partisans de la définition de l’IHRA estiment qu’elle permet de faire la part des choses entre la critique légitime de l’Etat israélien et de la politique menée par ses dirigeants et le caractère insidieux d’une telle critique qui masquerait en fait un antisémitisme qui ne dit pas son nom (c'est-à-dire pointer Israël du doigt en exigeant son adhésion à des normes qui ne sont pas exigées des autres États, la diabolisation d'Israël et de nier son droit d'exister en tant qu'État juif). Ils soulignent en général également le caractère non contraignant de la définition, c'est-à-dire qu'elle n'est pas conçue pour être transposée dans la législation européenne ou nationale, mais qu'elle est destinée à servir de guide pour la police, les autorités, les militants des droits humains, etc."
Pour ma part, il manque un point essentiel dans toutes ces diatribes, c'est la réponse à la question centrale : "Qui est Juif ?".
Les réponses (souvent incomplètes, voire contradictoires) à cette question, ne manquent pas et balaient tout un spectre qui va de l'ultra-orthodoxie religieuse à la simple appartenance culturelle ou éthique.
Ce spectre est tellement large que, pour une fois, Sartre avait probablement raison : on n'est juif que dans le regard de l'autre, de celui qui, depuis la naissance du christianisme et des nationalismes, cherche un bouc émissaire universel pour exorciser toutes les misères du monde (de la mort du "Messie" au cosmopolitisme, du mondialisme au communautarisme, de la misère selon Marx à la richesse selon Rothschild).